5 francs BDF type 1958  Pasteur – Banque de France – Billet non émis

5 francs BDF type 1958 Pasteur – Banque de France – Billet non émis

Le 5 francs Pasteur type 1966 est un billet bien connu des collectionneurs, mais un autre projet de 5 Francs a bien faillit voir le jour une décennie plus tôt. Ce billet, initialement dessiné par Jean Lefeuvre en 1956 avec une valeur faciale de 10 000 francs, changé en 5 nouveaux francs, fut retenu pour une coupure susceptible de remplacer le « Victor Hugo » lors du passage au nouveau franc le 1er janvier 1960. Mais pour des raisons de coût, le 500 francs « Victor Hugo » fut transformé en 5 nouveaux francs et l’on n’eut pas besoin de ce billet « Pasteur ». De plus, le recto était pourvu d’une coûteuse impression en « taille-douce ».

Plus tard, quand vint le moment de substituer un nouveau « 5 francs » au « 5 nouveaux francs Victor Hugo » (retour à l’appellation « franc » le 1er janvier 1963), la Banque de France préféra faire redessiner un billet à imprimer sans taille-douce, avec l’effigie de « Pasteur », mais par une autre artiste : Pierrette Lambert. Cette nouvelle coupure, nommée  « 5 francs Pasteur, type 1966 » fût mis en circulation en janvier 1967.

 

5 francs BDF type 1958 Pasteur - Banque de France - Billet non émis

 

Sur le recto est représenté le portrait de Louis Pasteur dans son laboratoire, inspiré des photographies de Félix Tournachon dit Nadar et d’Albert Edelfelt. On trouve en arrière plan tout le matériel de laboratoire, dont le microscope Nachet monoculaire en laiton de Pasteur.

 

5 francs BDF type 1958 Pasteur - Banque de France - Billet non émis

 

Sur le verso est représenté le portrait à l’identique de Louis Pasteur avec en fond, différentes scènes rappelant ses travaux. Notamment la mise au point du vaccin contre le charbon des moutons en 1881, à la suite des études commencées en 1877.

 

 

 

Sur le filigrane est dessiné un bombyx, rappelant une étude de Louis Pasteur. Le recto, verso et filigrane ont été dessiné par Jean Lefeuvre

 

Depuis quelques années, un fléau affecte la culture de la soie régionale. De petites taches noires continuent de consteller le corps blanchâtre des chenilles. Ces bombyx (leur nom scientifique, maigrissent, dépérissent, et ne peuvent plus produire les fils soyeux. L’Académie des sciences, d’abord missionnée, n’a trouvé aucune solution à la crise. C’est une catastrophe économique qui alimente la colère des paysans. L’heure est si grave que Jean-Baptiste Dumas, sénateur du Gard, a supplié Pasteur de prendre les choses en main.

Alors qu’il n’y connaissait rien, en quelques mois à peine, Pasteur devient incollable sur le bombyx du mûrier, dont il étudie scrupuleusement le cycle de vie : deux mois intenses où l’œuf devient larve puis se mue en chenille avant de se lover dans un cocon de soie : 2 km de fil fabriqués par sa propre bave. Dans ce petit nid fait maison, la chenille se métamorphosera en chrysalide et enfin, en papillon…
Après des mois de recherches, d’impasses et de fausses pistes, Pasteur comprend enfin que les vers sont atteints par une deuxième maladie (la flacherie) liée à l’humidité qui règne dans les élevages et favorise les bactéries. Pour vaincre la maladie, il faut éradiquer les larves malsaines (grâce à une distribution de microscopes) et prendre de radicales mesures d’hygiène dans les magnaneries. Deux ans plus tard, le ver à soie sera sauvé, et Pasteur, célébré comme un héros.

OOO

Caractéristiques


Gravure : Couleurs du recto gravées par André Marliat et taille-douce par Jules Piel,
couleurs du verso par Georges Beltrand

format : 140 x 75 mm

Sur le recto, typographie en quatre couleurs (jaune, rouge, bleu clair et bleu foncé) pour la vignette,
et en noir pour les signatures et les indices ; taille-douce noire pour rehausser les traits majeurs de la vignette

Sur le verso, typographie en quatre couleurs (jaune, rouge, bleu clair et bleu foncé)


 

 

 

5 francs Pasteur, type 1966 par Pierrette Lambert. Ce billet circula de 1967 à 1970. Il fût remplacé par la suite par une pièce de 5 francs.

 

OOO

Un petit mot sur Jean Lefeuvre

Jean Lefeuvre, né le  à Saint-Germain-le-Guillaume et mort le  à Ernée, est un peintre paysagiste français. Après avoir reçu les enseignements de Tony Robert-Fleury et Jules Lefebvre à l’Académie Julian, il entre aux Beaux-Arts de Paris en 1901 où plusieurs de ses œuvres sont d’ailleurs conservées. Il suit les cours de Joseph Blanc, entre autres. Il décroche le 1er prix de Rome en 1908 et entreprend un séjour à la villa Médicis. Par la suite, il enseigna dans cette école jusqu’en 1947.

 

Oeuvre du Grand Prix de Rome 1908 – LEFEUVRE, Huile sur toile

Il se spécialise dans l’exécution de paysages, privilégie l’aquarelle et expose au Salon des indépendants. En 1914, il obtient la médaille d’or au Salon des artistes français. Plus tard, il reçu la médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1937. Il exécuta de grands panneaux décoratifs pour les paquebots de la Compagnie des messageries maritimes. Il également fût professeur de Dessin de 1940 à 1952 à l’École des Beaux-Arts de Paris.

Dans les années 1950-1960, Jean Lefeuvre reçoit de la Banque de France la commande de plusieurs projets de billets de banque. On lui doit entre autres les dessins exécutoires des 5000 francs Henri IV, 10 francs Voltaire, 100 francs Corneille et 500 francs Molière.

Jean Lefeuvre a été fait chevalier de la Légion d’honneur.

 

 

Sources : Archives de la Banque de France – NUMISMAG©

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Newsletter signup

RECEVEZ GRATUITEMENT
LES ACTUALITÉS

Merci de patienter

Merci pour l'inscription

×