La Banque de France teste en toute discrétion l’euro digital (numérique)

La Banque de France teste en toute discrétion l’euro digital (numérique)

Nous avions évoqué dans les colonnes de NUMISMAG, il y a quelques mois, l’expérimentation autour de l’euro digital ou numérique que la Lituanie avait lancée en 2020 sous couvert de l’émission d’une pièce pour collectionneurs. Cette expérimentation était donc réalisée dans le cadre d’une relation B to C, c’est à dire entre une entreprise publique (La Banque de Lituanie) et des particuliers (les collectionneurs clients de la Banque de Lituanie).

La Banque de France n’est pas en reste puisqu’elle s’est livrée à une expérimentation sous couvert d’une relation B to B cette fois ci (entre la Banque de France et des établissements bancaires ou financiers).

La Banque de France a en effet conduit avec succès le 17 décembre 2020 une expérimentation de monnaie numérique de banque centrale (MNBC) avec la société IZNES dans le cadre du programme d’expérimentations, lancé en mars.

La Banque de France teste en toute discrétion l'euro digital (numérique)

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France

 

L’expérimentation a consisté en la souscription et le rachat par des investisseurs de parts de fonds monétaire sur une blockchain privée, fournie par SETL, pour un montant global supérieur à 2 millions d’euros.

Les règlements en espèce ont été simulés par de la monnaie numérique de banque centrale émise sur la blockchain. D’un point de vue technologique, l’expérimentation a nécessité le développement et le déploiement de « smart contracts » afin que la Banque de France puisse émettre et contrôler la circulation des jetons de MNBC et que leur transfert se fasse simultanément à la livraison des jetons de parts de fond dans le portefeuille des investisseurs.

L’ensemble de ces opérations a été mené en collaboration avec IZNES, SETL, CACEIS, CITIGROUP, GROUPAMA AM, OFI AM et DXC.

Cette expérimentation constitue un avancement significatif dans l’évaluation des leviers qu’apporte une monnaie numérique de banque centrale pour le renforcement de l’efficience et de la résilience du règlement des actifs financiers dans un environnement blockchain, et ainsi contribuer au bon fonctionnement de l’économie réelle.

Les autres expérimentations du programme sont en cours jusqu’à mi-2021 et l’ensemble des enseignements seront un élément important de la contribution de la Banque de France à la réflexion plus globale de l’Eurosystème sur l’intérêt d’une MNBC.

La Banque de France teste en toute discrétion l'euro digital (numérique)

 

Sources: Banque de France et NUMISMAG.

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