La médaille Standard franco-américaine de raffinage par G. MIKLOS (1934)

La médaille Standard franco-américaine de raffinage par G. MIKLOS (1934)

  • février 19, 2021
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Cette plaque fut commandée à G. Miklos (né en 1888 à BUDAPEST – mort en 1967 à OYONNAX), précurseur du design cubiste,  par son mécène Jacques André, héritier de la Standard franco-américaine créé par son père Alexandre ANDRE. En 1933, la compagnie pétrolière, qui deviendra la société  « Esso », venait de terminer la construction d’une raffinerie à la technologie des plus modernes à Port-Jérôme (Normandie).  A l’occasion de l’inauguration du site, les plaques commémoratives de Miklos, tirées par la Monnaie de Paris, furent offertes avec l’inscription : « Standard Franco-américaine de raffinage inauguration de la raffinerie de port-Jerome, 1933-1934 ».

Elles furent sans nul doute distribuées aux administrateurs de la firme, ce qui explique les inscriptions nominatives portées par certaines d’entre elles sur l’autel supportant l’image de la déesse.
Le Musée des Arts Décoratifs de Paris en possède un exemplaire, ainsi que la chevalière en or et onyx noir  de Jacques André dessinée par Miklos et exposée dans la galerie des Bijoux (don de Remy COME au MAD). Un autre exemplaire est exposé au Musée des arts de Montréal (Don de Guy Plamondon à la mémoire de ses parents,  Germaine Bruchési et Gérard Plamondon).
Le tirage de cette médaille est estimé à 200 exemplaires.
C’est, selon notre avis, l’une des plus belles médailles art déco qui puisse exister.

Le sujet: l’Usine de Port Jerome


L’une des usines de raffinage les plus importante en France fut celle de Port- Jérôme, au bord de la Seine, dans la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon, là où le bac de Quillebeuf aborde la rive droite du fleuve, à 6 km. en amont du point d’arrivée en Seine du canal de Tancarville.
La création de cette usine est le résultat de l’union, en septembre 1929, de six sociétés d’hydrocarbures.
Le décret du 1er avril 1931 les autorisa pour vingt années à importer librement la quantité de pétrole brut nécessaire pour une production annuelle de 38 000 t. de pétrole, 356 000 t. d’essence, 139 000 t. d’huile de graissage, 45 000 t. de gas-oil, du fuel-oil, des bitumes, des huiles de vaseline.
La société, qui a fait appel pour partie à des capitaux américains, dite Standard franco-américaine de raffinage, choisit pour son usine un emplacement à bas prix, situé à proximité du Havre. Cette ville est un grand port maritime bien pourvu d’installations pour l’importation des pétroles bruts et à proximité de Rouen, grand port fluvial.
La nature du sol, très peu résistant et gorgé d’eau à faible profondeur, représentait une grave difficulté pour les ingénieurs en charge du chantier. Il a fallu d’énormes remblais (plus de 600 000 m3 de graviers) dont les matériaux ont été dragués dans la Seine, des travaux spéciaux pour l’établissement des fondations en refoulant la nappe d’eau, de multiples pilotis.
La construction même de la raffinerie, qu’on voulait au fait des derniers progrès, était particulièrement difficile en France, où l’expérience manquait. Aussi, la société fit appel à celle des Américains. Le résultat a été la construction d’une immense usine, dont le fonctionnement a commencé le 1er mai 1933. La raffinerie s’étendait sur 190 ha en un vaste rectangle de 2,5km sur 750 m.
La médaille Standard franco-américaine de raffinage par G. MIKLOS (1934)

 

 


Caractéristiques de la médaille


 

Métal: cuivre jaune (cupronickel)

Atelier: Monnaie de Paris

Avers: Sortant des flammes, Minerve debout à gauche devant un puits de mine avec, en-dessous, la  signature de G. MIKLOS.

Revers : inscription « Standard Franco-américaine de raffinage inauguration de la raffinerie de port Jérome, 1933-1934 »

Taille: de forme rectagulaire (H 10,5cm- L 6,3cm)

Poids:405g 

Tirage estimé: 200 médailles

 

Exemplaire de la vente Ibelgica du 27/03/2019

 

 


Les prix de la Médaille sur le marché


La médaille Standard franco-américaine de raffinage par G. MIKLOS (1934)

 

G. MIKLOS est un artiste qui, au delà du marché de la numismatique, a une cote avérée et ses oeuvres sont recherchées également par des collectionneurs d’art cherchant à constituer une collection monographique dédiée à cet artiste.

Cela explique le prix de cette médaille en vente aux enchères. Un exemplaire en très bonne condition (non nettoyé et sans trace de coup ou entaille) peut se vendre en moyenne entre 1 200 et 1 800€.

 

 


Plombs et épreuves


 

 

La médaille Standard franco-américaine de raffinage par G. MIKLOS (1934)

Estimation: 12 000 – 18 000 € – vente OSENAT du 27/02/2021

(Copyright: OSENAT – expert Remy COME)

 

Un ensemble constitué de deux plombs et de deux premières épreuves approuvées pour les plaques commémoratives (les plombs sont signés ou monogrammés) est mis en vente chez OSENAT.

La vente OSENAT du 27/02/2021 est tout à fait hors norme et exceptionnelle car elle présente à la vente des objets de collection qui ont vraisemblablement appartenu au fonds de l’artiste G. MIKLOS, avant d’être offerts à son commanditaire en 1934, Jacques ANDRE. Selon l’expert de la vente, Remy COME, ces pièces uniques proviennent directement des ayants droits de Jacques ANDRE.

Le prix final réalisé par ce lot est de 19 375€ (frais d’adjudication inclus).

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE:

– Danuta Cichocka, Gustave Miklos, Catalogues raisonnées (vol. 2, Fata Libelli Editions, Paris, 2014)

– Annales de Géographie – 1935

 

Sources: OSENAT, SIXBID, NUMISCORNER et NUMISMAG.

 

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