Le numismate du mois – Stephan SOMBART de MDC MONACO

Le numismate du mois – Stephan SOMBART de MDC MONACO

En ce début d’année, NUMISMAG renoue avec sa série d’articles dédiée aux numismates professionnels. NUMISMAG a interviewé STEPHAN SOMBART, expert numismate membre de la maison de vente MDC MONACO. Il est également  l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles consacrés à la numismatique. Nous l’avons notamment interrogé sur ses domaines de prédilection en numismatique ainsi que sur son point de vue sur le marché de la numismatique.

 

NUMISMAG: Stephan, quel événement a été à l’origine de votre intérêt pour la numismatique ?

STEPHAN SOMBART: Je suis collectionneur depuis l’enfance, en commençant par la philatélie mais les monnaies ont succédé rapidement aux timbres ! Enfant et habitant à la campagne, nous parcourions les champs à la recherche de « trésor », bien souvent un jeton de Nuremberg bien usé, que nous améliorions au Mirror.. Mais c’était le début d’une collection !

 

NUMISMAG: Quel est votre parcours académique ?

STEPHAN SOMBART: Après un bac scientifique, je me suis tourné vers la faculté d’Histoire et la période moderne. Lors de ma maîtrise (Master 1 actuel) le choix s’est fait très rapidement vers l’étude de l’atelier monétaire de Reims aux XVIIe et XVIIIe siècles. Je collectionnais d’ailleurs déjà les monnaies royales de cet atelier ce qui m’a aidé. Mon DEA (Master 2) portait sur la naissance de la Monnaie moderne en Europe au XVIe siècle. Ensuite, il a fallu vivre et je suis devenu professeur certifié d’Histoire.

 

NUMISMAG: Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à ce que vous rejoigniez l’équipe de MDC?

STEPHAN SOMBART: Durant mes 10 années dans l’Éducation nationale, la numismatique a pris une part de plus en plus importante et j’ai publié en 1997 mon ouvrage sur les monnaies de 1540 à 1610 (FRANCIAE IV). En 2001, j’ai intégré l’équipe de CGB-CGF où j’ai commencé à rédiger des catalogues de Vente sur Offres, mais aussi des catalogues de Jetons ou de Monnaies modernes. Puis, en 2005, il m’a été donné de prendre la tête d’une nouvelle enseigne, iNumis, dont j’ai été le directeur jusqu’à la fin de 2020. En 15 années à iNumis, il m’a été permis de réaliser 51 catalogues de Ventes sur Offres et environ 25 catalogues de ventes aux enchères. Au total, j’ai ainsi proposé et vendu à mes clients environ 100.000 monnaies, médailles et jetons !

 

NUMISMAG: Pourquoi avez-vous intégré la maison MDC ?

STEPHAN SOMBART: En 2019-2020, j’ai souhaité changer mes projets de vie, notamment en quittant la capitale et je me suis déplacé vers la Côte d’Azur. Le marché numismatique très dynamique en Principauté de Monaco m’a bien sûr attiré. La rencontre avec Nicolas Gimbert, directeur de la société MDC en pleine expansion, s’est rapidement concrétisée par une offre de Numismate Senior, en charge des catalogues de vente aux enchères MDC. J’ai ainsi intégré une équipe jeune et dynamique, avec des ambitions importantes de développement. J’ai aussi laissé derrière moi les charges et obligations administratives importantes de responsable de magasin pour me consacrer entièrement à la numismatique.

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

Maison de vente MDC à MONACO

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

L’équipe de la maison MDC à MONACO

 

NUMISMAG: Quels sont vos domaines de prédilection en numismatique et pour quelles raisons ?

STEPHAN SOMBART: J’ai commencé avec les monnaies royales qui ont toujours eu ma prédilection. La multiplicité des rois, des types, des ateliers forment un univers incroyable. Je me suis rapidement rendu compte que bien des connaissances sont absentes dans ce domaine et que seul le travail permettait d’acquérir des connaissances nombreuses dans ce domaine, comme l’avait compris G. Sobin avec ces statistiques sur les écus français royaux. L’acquisition de la documentation, ouvrages anciens ou modernes, bulletins et revues savantes constitue une base nécessaire qu’il convient de connaître. Mais de nombreuses informations sont encore inconnues. D’autres domaines m’intéressent aussi beaucoup comme la médaille, qui possède un champ très varié de connaissances et de talents artistiques. Les jetons me plaisent aussi beaucoup. Mais par ailleurs, pour mon métier, j’ai à me pencher sur la numismatique mondiale, de l’Antiquité à nos jours et il faut tenter de tout maîtriser, à minimum.

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

 

Charles VII (1422-1461). Franc à cheval ND (12 septembre 1422), Toulouse.
Av. KAROLVS° D – EI° GRACI. – FRACORV° REX. Le Roi à cheval, galopant à gauche, l’épée haute, coiffé d’un heaume couronné, portant par-dessus son haubert une cotte d’armes fleurdelisée ; le caparaçon du cheval est fleurdelisé. Rv. (trèfle) XPC: VINCIT: XPC: REGNAT: XPC: INPERAT. Croix fleurdelisée et feuillue avec quadrilobe en cœur, cantonnée d’un K au 2 et au 3, dans un quadrilobe orné de deux lis et cantonné de trèfles.
Dy.451 – L.455 – Fr.302 ; Or – 2,98 g – 26,5 mm – 9 h
Top Pop : c’est le seul gradé.
PCGS MS64. C’est le dernier franc royal frappé ! Monnaie de la plus grande rareté, qui mérite une place d’honneur dans une collection d’exception. Flan légèrement irrégulier, d’une très grande fraîcheur de frappe, Superbe à Fleur de coin.
Il s’agit du second exemplaire connu avec celui conservé au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France.
Cette fabrication de Toulouse est attestée par les Archives, tandis que celles de Montpellier manquent. Il a été fabriqué entre le 8 juillet et le 21 août 1424, au titre de 24 carats (1000 millièmes) et au poids de 80 pièces par marc, soit 3, 059 g. Furent utilisés 56 marcs 2 onces d’or fin (13,76 kg) pour fabriquer 4500 exemplaires, ainsi que l’indique le registre des Archives nationales Z1b 992 : “C’est le compte d’une boueste de la Monnoye de Tholose de deniers d’or fin appelez frans à cheval qui ont cours pour XX sols tournois la pièce, à XXIIII caraz et à demi-carat de remède, de IIIIxx de poys au marc de Paris, fait en achat par Jehan de Veyrières pour lequel Jobert Vidal a tenu le compte du VIIIe jour de juillet inclus mil IIIIcXXIIII que la première délivrance fu faicte jusques au XXIIe jour d’aoust exclus ensuivant oud. an, en laquelle avoit XV deniers d’or qui font IIIImVc deniers d’or, poisent LVI mars II onces d’or”. Selon Jean Duplessy, 200 exemplaires furent également frappés à Romans le 1er juillet 1424.

Prix de vente: 225 000€ (+ frais d’adjudication)

 

NUMISMAG: Comment décririez-vous l’état actuel du marché numismatique ? Constatez-vous un morcellement croissant de ce dernier en une pluralité de marchés de niches (ex : les monnaies napoléonides) ?

STEPHAN SOMBART: Avec la transformation du métier de numismate professionnel, j’ai aussi assisté ces dernières années à la modification de la numismatique. Le critère de qualité a fortement évolué avec l’arrivée massive des monnaies sous coques certifiées. Pour certains marchés de niche, sans coque, il est presque impossible de collectionner désormais (Chine). Les monnaies sans certification (de qualité moyenne à faible bien souvent) restent un marché mais qui n’a que peu évolué. Les prix des monnaies sous coque, de haut grade, a en revanche explosé et ce n’est certainement pas fini. Ces prix ne doivent toutefois pas affoler les collectionneurs car il y a tant de domaines en numismatique que bien des objets restent abordables : prenons l’exemple des monnaies antiques qui restent très abordables, ou des jetons également.

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

 

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Magnence (350-353). Médaillon de 3 solidi, commémorant la libération d’Aquilée ND (c.351), Aquilée.

Av. D N MAGNEN – TIVS P F AVG. Buste drapé et cuirassé à droite, vu de trois-quarts face.
Rv. LIBERATOR REI PVBLICAE / SMAQ. L’Empereur nimbé, en habits militaires à cheval à droite offre sa main droite à la République drapée et tourelée faisant mine de s’agenouiller à gauche, en tenant une corne d’abondance.

RIC.VIII 128 – Gnecchi – – P. Bastien, Le monnayage de Magnence (350-353) (2nd éd. 1983), 196, 339 – A. Jelocnik, Le trésor d’Emona, RN 1967, 12 et pl.36, 5 ; Or – 13,46 g – 34 mm – 11 h

Provient de “Monaco Collection” et de the Paramount Collection n°30066 (Ex. NGC MS* 5/5 3/5 Fine style) et antérieurement Münzen & Medaillen 92, 22 novembre 2002, n° 329 – Münzen & Medaillen 79, 28 février 1994, n° 617 – et Trésor d’Emona, 1956.
Frappe parfaitement centrée sur un flan régulier, qui conserve de son brillant d’origine. Exceptionnel buste et représentation. Superbe à Fleur de coin.

La représentation de notre exemplaire montre la politique populaire de Magnence, représenté tête nue, sans attributs, au droit et au revers comme libérateur de l’État de la tyrannie des fils de Constantin Ier. Cette frappe commémorative montre son entrée à Aquilée à la fin de 350 ou au début de 351. Magnence, Flavius Magnus Magnentius est de parents de souche barbare, né vers 303. Il s’élève dans l’armée romaine rapidement et devient en 340, commandant de la garde personnelle de Constans. En 350, il est suffisamment puissant pour comploter et, portant le manteau pourpre des empereurs se fait acclamer par ses soldats. Constans est exécuté, ainsi que Népotien à Rome tandis que son frère Décence est nommé César pour combattre les Allemands sur le Rhin. En 351, Constance II, Empereur d’Orient tente de se venger mais est battu et Magnence s’empare de Siscia. En septembre 351, la bataille très meurtrière de Mursa voit Magnence fuir se réfugier à Lyon où il se suicide en 353.

Prix de vente: 250 000€ (+ frais d’adjudication)

 

NUMISMAG: La numismatique française et en particulier les monnaies royales du 16e siècle intéressent -elles les collectionneurs étrangers ? Si oui, de quels pays en particulier et pour quelles raisons ?

STEPHAN SOMBART: La numismatique française intéresse de nombreux collectionneurs internationaux ! La France, et son Histoire, intéressent nombre de personnes. J’ai eu de fréquents contacts, dans ma carrière, avec des collectionneurs étrangers très érudits : nord-américains collectionneurs de monnaies féodales ou royales, Italiens ou russes collectionneurs de Napoléon, Anglais collectionneurs de monnaies celtiques, d’autres encore de Louis XIV, etc.. Pour les monnaies royales du XVIe siècle, le marché international ne se porte encore que sur les monnaies prestigieuses, doubles henris d’or d’Henri II par exemple, mais la sortie du dernier Gadoury va nécessairement voir de nouveaux collectionneurs s’investir sur ce secteur.

 

Le numismate du mois - Stephan SOMBART de MDC MONACO

 

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FRANCE:
Second Empire / Napoléon III (1852-1870). Essai de 100 francs tête laurée, Flan bruni (PROOF) 1868, E, Paris.
PCGS SP66 (45859664).
Av. NAPOLEON III EMPEREUR. Tête laurée à droite, au-dessous (étoile) et signature BARRE.
Rv. EMPIRE FRANÇAIS. Armes impériales posées sur un manteau couronné et brochant sur le sceptre et la main de justice, accostées de 100 – FRs ; au-dessous (atelier) (date) (différent).
G.cf.1136 – Maz.1604 – VG.3716 ; Or – 32,15 g – 34,7 mm – 6 h
Top Pop : c’est le seul exemplaire gradé !
PCGS SP66 (45859664). Frappe spéciale sur Flan bruni (PROOF) : les champs miroir et les reliefs mats, avec un fort contraste entre eux donnant un effet camée (CAMEO). Tranche lisse et étoile au droit. Dans son état de frappe. Monnaie parfaite. Fleur de coin.

Prix de vente: 400 000€ (+ frais d’adjudication)

 

NUMISMAG: Comment voyez-vous l’avenir du marché numismatique en France au cours de la prochaine décennie ?

STEPHAN SOMBART: Pour moi, le marché à venir est porteur. La Numismatique évolue beaucoup depuis les 25 dernières années que j’ai pu voir de l’intérieur. Les professionnels actuels doivent désormais être à la pointe de la technologie et être constitués en entreprises concentrées avec un/des expert(s), des logisticiens, un photographe, un informaticien, un community Manager, etc.. Cela nécessite d’organiser des ventes importantes, par catalogue ou internet, et d’avoir un business model réfléchit. Ces entreprises sont apparues clairement ces 20 dernières années tant en France qu’en Europe ou dans le monde.

A côté, il restera bien sûr toujours un marché de la numismatique avec des magasins, des salons ou bourses, des professionnels solitaires mais de plus en plus le client se tourne vers les grands acteurs et les grandes ventes cataloguées qui occupent une place prépondérante. Le Covid aura sans doute été aussi le révélateur de ce changement, avec des salons annulés pendant deux ans.

Pour le collectionneur, ces évolutions amènent bien sûr à se tourner vers l’achat lors de vente cataloguées, sur des sites internet, etc. Ce n’est plus le collectionneur qui va à la monnaie (dans un salon numismatique) mais c’est désormais lui qui reste dans son salon, et son canapé, pour acquérir en ligne et recevoir ensuite les monnaies convoitées. Le marché est devenu mondial et les clients français ont su s’adapter aux outils modernes : après Ebay qui a eu son heure de gloire, la place est désormais occupée par des sites comme BIDDR ou Sixbid qui diffusent les ventes au niveau mondial. Aucun professionnel ou collectionneur sérieux ne peut désormais ignorer ces plateformes de ventes numismatiques.

 

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Visite impériale à la Monnaie de Paris ( source: Journal l’Illustration)

 

RUSSIE:
Nicolas II (1894-1917). Médaille en or 1896, frappée à l’occasion de la visite du tsar et de la tsarine à la monnaie de Paris, par Chaplain.
Av. Bustes accolés à droite. Rv. Armes russes et françaises côte à côte, inscriptions sur six lignes.
Diakov 1212.1. 70 mm. 300 g.
Provenance : Succession Felix Faure. Nous joignons l’extrait du journal « L’illustration » du 17 octobre 1896 relatant la visite du tsar et de la tsarine.
Exceptionnelle médaille en or frappée devant le couple impérial. Un des deux exemplaires frappés, flan mat, presque Fleur de coin

Prix de vente: 140 000€ (+ frais d’adjudication)

 

 

NUMISMAG: Est-ce un investissement alternatif que vous conseilleriez par exemple à un trentenaire aujourd’hui ?

STEPHAN SOMBART: La clientèle est très active dans la numismatique et j’ai aussi pu rencontrer dernièrement une nouvelle génération de passionnés, de collectionneurs, et de jeunes professionnels. La numismatique est tout sauf endormie ! C’est un marché actif et dynamique. C’est un « investissement » que l’on peut conseiller, à condition de s’investir ! Comme dans tout marché de l’Art, il faut au minimum se documenter, se faire l’œil, acquérir des connaissances, développer son réseau social. Alors là, oui, on peut y trouver un univers passionnant et qui pourra vous procurer un « retour sur investissement ».

 

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Édouard VIII (20 janvier au 11 décembre 1936). Essai de 5 livres (5 pounds), Flan bruni (PROOF) 1937, Londres.
NGC PF 67 ULTRA CAMEO (6066350-037).
Av. EDWARDVS VIII D: G: BR: OMN: REX F: D: IND: IMP. Tête nue à gauche, signature HP.
Rv. Saint Georges terrassant le dragon ; à l’exergue (date) et signature B.P.

KM.- – Fr.406 (Very Rare) – S.4063 – Schneider.- – L&S.- – W&R.432 (R6) ; Or – 38 mm – 12 h

Provient de “Monaco Collection” et de The Paramount Collection n° 30339.
NGC PF 67 ULTRA CAMEO (6066350-037). Tranche cannelée. Par T. Humphrey Paget et revers d’après Benedetto Pistrucci. Flan bruni (PROOF). Sans doute la monnaie la plus exceptionnelle de la collection Paramount et de la numismatique britannique ! Pièce parfaite, sans aucun défaut. Les champs sont miroir et reflètent une lumière magnifique. Les reliefs sont nets et d’un mat complet, donnant un aspect camée d’intensité exceptionnelle (ULTRA CAMEO). Fleur de coin.

Édouard VIII, fils de Georges V, participe à la Première guerre mondiale dans les forces armées britanniques. Resté célibataire, il devient roi sous le nom d’Édouard VIII le 20 janvier 1936, montrant rapidement un esprit libre avec refus des protocoles de la cour et mépris des conventions. Il demande en mariage la mondaine américaine Wallis Simpson, en instance de son second divorce, provoquant une crise constitutionnelle ainsi qu’un conflit avec l’Église dont le roi est le chef suprême. Il choisit d’abdiquer le 11 décembre de la même année, après 10 mois et demi de règne, et épousera Wallis Simpson en juin 1937 en France où il passa le reste de sa vie avec le titre de duc de Windsor. Son frère Albert monta à sa suite sur le trône sous le nom de Georges VI. Le monnayage d’Édouard VIII est rarissime, et les quelques 200 matrices préparées dans le courant de 1936 furent détruites après son abdication. Seuls survécurent quelques essais du souverain (1 livre), 2 livres et 5 livres. Pour cette dernière, après l’exemplaire de la Royal Mint, seuls deux exemplaires sont connus dans la collection Tyrant et notre exemplaire. On sait par ailleurs qu’Édouard VIII lui-même n’avait pas eu de série des essais à son effigie ou nom.

Prix de vente: 1 760 000€ (+ frais d’adjudication)

 

 

NUMISMAG: Pouvez-vous nous parler de la dernière édition du Gadoury sur les monnaies Royales ? Quels sont les ajouts dans cette dernière édition ?

STEPHAN SOMBART: L’idée de mettre à jour mon ouvrage de 1997 (FRANCIAE IV) est déjà ancienne. Le covid et son enfermement m’ont permis de dégager, enfin, du temps pour ce travail. J’avais déjà beaucoup de documentation accumulée qu’il a fallu mettre au propre. J’avais aussi beaucoup de documentation sur un ouvrage qui se serait placé avant FRANCIAE IV et cette documentation a permis de créer une partie supplémentaire avec les monnaies de Louis XI à François Ier. Avec mon travail à Monaco, l’ouvrage s’est naturellement retrouvé aux éditions Gadoury qui sont leaders en éditions numismatiques et mondialement réputés. Un pointage des monnaies a été nécessaire et je suis assez fier de dire que les monnaies présentes dans cet ouvrage ont été toutes vues ! Nombre d’entre elles n’ont pas de cotes, ce qu’on me signale, mais on n’en connait souvent qu’un exemplaire au Cabinet des Médailles de la BnF ! Je reste à l’écoute des collectionneurs qui ont un ou des inédits pour améliorer la prochaine édition.

 

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STEPHAN SOMBART, posant avec un catalogue de vente MDC

 

NUMISMAG: Avez-vous un projet de livre en cours ?

STEPHAN SOMBART: Avec du temps, j’aimerai bien sûr rédiger un « Gadoury » Hugues Capet à Charles VII, qui bouclerait l’ensemble des monnaies capétiennes.. La rédaction des catalogues de vente à Monaco ne me laisse malheureusement que peu de temps pour travailler et rien n’est prévu à court terme. Toutefois, je collabore aussi à d’autres ouvrages où je peux apporter mon aide, et plusieurs projets sont en cours.

 

NUMISMAG: Une société sans cash, vous y croyez ?

STEPHAN SOMBART: C’est le discours à la mode, porté par l’évolution des nouveaux moyens de paiement. Il faut bien constater que de nombreuses personnes, la jeune génération (mais pas que) est numérique et paye désormais avec son téléphone (même la carte bleue semble ici has been..). La facilité de ces transactions est évidente. On note toutefois que de nombreuses transactions ne pourront s’effectuer ainsi et que, dans certains cas, le cash s’impose.. Donc, une société sans cash, non je n’y crois pas, mais avec des paiements en cash de plus en plus marginaux certainement. Par ailleurs, il faut aussi voir que nous ne sommes pas seuls et que nos voisins, allemands ou autre (l’Italie vient d’ailleurs de remonter ses plafonds de paiement en cash) utilisent encore le cash. À partir du moment où l’un de nos voisins européen utilise encore du cash, une société sans cash ne sera pas possible!

 

Sources: Stephan SOMBART, MDC et NUMISMAG

 

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