La fin du billet de 500 euro pour janvier 2019

La fin du billet de 500 euro pour janvier 2019

Après 17 ans d’existence, la production de billets de 500 euros s’achèvera officiellement dès le 27 janvier prochain. La banque centrale européenne avait statué en mai 2016 sur son sort. 17 des 19 des banques centrales européennes cesseront d’émettre la plus grosse coupure de la gamme billets en euros. 

Mise à jour le 26 avril 2019

Depuis le 26 avril l’Allemagne et l’Autriche ont cessé l’émission. Ces 2 pays restent adeptes du paiement en espèces qui représente 80% à 85% de leurs transactions. L’Allemagne était d’ailleurs à l’initiative de la création de ce billet, qui avait eu pour vocation le remplacement du billet de valeur presque équivalente, le 1.000 Deutschmarks.

La BCE précise que les billets de 500 euros demeureront légaux et pourront par conséquent continuer à être utilisés comme moyens de paiement. Pour l’instant il n’y a pas de date butoir pour échanger les billets. Il sera possible de les utiliser jusqu’à une date encore indéterminée.

Les billets de 500 euros ne représentent que 2,4% de la totalité des billets en euros en circulation, mais cette coupure constitue pourtant près de 20% de la valeur cumulée de l’ensemble des billets en euros, soit près de 261 milliards d’euros selon la Banque Centrale Européenne.

Au 1er janvier 2018, il y avait précisément 513 519 290 billets de 500 € en circulation au sein de la zone euro, pour une valeur totale de 256 759 645 000 €.

La répartition des autres coupures :

  • 45% des billets sont des billets de 50 € représentant 39% du total en valeur.
  • 11,7% sont des billets de 100 € représentant 20,3% du total en valeur.
  • 9,3% sont des billets de 5 € et la valeur totale de ces derniers n’est que de 0,8%.

 

 

Ce billet à dominante violette mesure 160 × 82 millimètres. Il représente une arche d’architecture moderne au recto et un pont d’architecture moderne au verso (XXe et XXIe siècles). Le billet de 500 € est protégé par une pastille holographique, un nombre à couleur changeante, une constellation EURion, un filigrane, des micro-impressions, de l’encre ultra-violette, une impression en relief, un fil de sécurité, des micro-perforations, un nombre incomplet (visible par transparence) et un numéro de série.

 

La cause de sa disgrâce

Cette grosse coupure est accusée d’être utilisée par le petit et le grand banditisme, pour le blanchiment d’argent, le financement d’activités illégales ainsi que par le terrorisme. Une accusation en partie réelle, car une bonne partie du grand banditisme utilise depuis longtemps « l’argent 2.0 » et les transactions dématérialisées, dont le bitcoin. Derrière l’alibi de la lutte contre le trafic financier et la délinquance se cache la volonté permanente de supprimer tout mouvement qui ne soit pas directement sous le contrôle de l’Etat. Cette mesure est dans la droite ligne de la restriction du commerce de l’or et de l’abaissement du plafond des paiements en billets de banque.

On peut noter également que ce billet n’a pas vraiment trouvé sa place en France et qu’il a toujours été difficilement accepté par les commerçants Français. Il est inadapté aux transactions classiques, car en France il y a une limite pour les paiements en liquide qui n’a jamais permis la pleine utilisation du 500 €. Les Allemands et les Autrichiens n’ont pas cette limite.

L’autre raison sont les banques qui poussent pour l’utilisation des moyens de paiement électroniques qu’elles fournissent. Ceux-ci n’ont rien de gratuit. Chaque fois que vous payez par carte, le commerçant doit reverser une partie de votre paiement à la banque.

 

Quels billets de 500 euros conserver ?

Si vous souhaitez conserver un de ces billet dans l’espoir que leur valeur monte, il vous faudra être patient ! Tout d’abord, nous vous conseillons de ne garder principalement que des billets neufs. Du fait de leurs utilisations très réduites, on en trouve plus facilement dans les meilleurs états de conservation. Ensuite conservez en priorité les billets avec les premiers numéros de série et les tous derniers. Il y a aussi les pays où les 500 euros sont rares comme par exemples :

Italie


Imprimeur/ tirage : S0028 à S0055
Signature :  W. D.
Cotation : 1500 euros


Specimen
Signature :  W. D.
Cotation : 2800 euros


 

Irlande


Imprimeur/ tirage : F001
Signature :  W. D.
Billets par feuille : 24 billets / A1 et F4
Cotation : 3000 euros


 

Grèce


Imprimeur/ tirage : R005
Signature :  W. D.
Billets par feuille : 28 billets / A1 et G4
Cotation : 1200 euros


Sources : cotations Guy Sohier

 

Quelques prix de transactions (au 06/10/2019)

NUMISMAG a relevé quelques prix de transactions récentes, plus de 6 mois aprés l’annonce de la fin de la fabrication du billet de 500€. Cela donne une idée de l’évolution du prix de ce billet sur le marché de la collection. Car même si ce billet n’est plus produit, il reste encore largement utilisé comme monnaie de reserve y compris, notamment, dans des pays européens qui n’ont pas encore adopté l’euro et hors de l’Union Européenne. Car dans beaucoup de pays, les entreprises et surtout les ménages n’ont aucune confiance dans leur devise nationale et dans leur banque locale.

Beaucoup conservent donc leur épargne en numéraire chez eux. Pour cette utilisation, le billet de 500€ représente un excellent outil. Et tous les gens qui thésaurisent ne sont pas des membres de mafias, n’en déplaise aux détracteurs du cash…

 

Exemples de ventes à prix fixes – 2019

Exemple de vente sur offre – billet proposé à 500 livres sterling (561€)

 

Autre exemple de vente sur offre – vente d’un 500€ grec MS66 1 050€

 

La monnaie liquide attaquée par les 2 bouts

En haut de la gamme de billets, le 500 euros va disparaitre, mais peut-être aussi le 200 euros à plus long terme, et ce, malgré la nouvelle coupure qui va sortir en 2019. Elle pourrait être la dernière. En effet, à Bruxelles une discussion a été engagés à son sujet.

D’autre part, les pièces de 1 et 2 centimes sont en voient de disparition, puisque certains pays ont déjà supprimé ces deux pièces. Les pays qui continuent leur fabrication devraient finir par suivre la même voie, car ils supportent le coût de fabrication des pièces de 1 et 2 centimes qui circulent encore dans les pays qui n’en frappent plus.

Les media Européens nous assènent régulièrement que les Européens délaissent progressivement l’argent liquide comme moyen de paiement et que l’attrait pour les transactions par carte bancaire ne cesse de croître. Pourtant,  selon les statistiques de la Banque de France, les transactions en liquide ont augmenté de 4 % en Europe et de 7% dans le monde !

 

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OOO

Sources : BCE, Banque de France, NUMISMAG©

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