Livre sur les Monnaies mérovingiennes par Gildas SALAUN

Livre sur les Monnaies mérovingiennes par Gildas SALAUN

  • septembre 17, 2019
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Le musée Dobrée à NANTES conserve 78 pièces d’or ou d’argent frappées entre le VIe et le VIIIe siècle, découvertes pour la plupart dans le Grand-Ouest.

Cette collection bien documentée constitue un fonds essentiel à la connaissance de la production et de la circulation monétaires dans l’Armorique de saint Félix (548-582). Pesées, mesurées, lues, classées, analysées en laboratoire, décrites et agrandies, ces pièces à l’esthétique si particulière nous parlent d’empereurs byzantins et de chefs barbares, d’orpaillage et d’orfèvrerie, de commerce sur les mers et sur les rivières.

Entre Antiquité et Moyen Âge, elles éclairent cette période marquée par Clovis et Dagobert. Un livre qui intéresse tant les spécialistes numismates, historiens ou archéologues, que les esprits curieux. Préface de Patrick Périn, directeur honoraire du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.

Avers et revers d’un tiers de sou frappé par les Visigoths vers 500

 


Le livre


 

 

Cette collection est le point de départ du livre de Gildas SALAUN. Il s’articule en deux parties principales.

La première partie concerne le développement du commerce sous le règne des rois mérovingiens.

Les royaumes mérovingiens ont tout d’abord été fortement influencés par la romanité au Veme et VIeme siècles. Suivant l’exemple de Rome, le commerce mérovingien se développait surtout avec le bassin mediterranéen comme en atteste de nombreux vestiges (poteries) trouvés dans les sépultures mérovingiennes ou sur des lieux de vie mérovingiens identifiés comme tels.

Avers et revers d’un tiers de sou frappé par les Francs vers 550

 

Puis au fil du temps, le commerce s’est développé avec les pays du nord de l’Europe. Ce dernier est devenu prépondérant à l’aube du 7éme siècle. Du point de vue monétaire, cette influence sera marquée par l’apparition de deniers en argent frappés par les ateliers monétaires mérovingiens, similaires à ceux en circulation dans l’Europe nordique.

La seconde partie du livre concerne plus particulièrement la Monnaie et son usage dans les royaumes mérovingiens.

Ce catalogue est établi, non pas selon un classement alphabétique des monnaies ou des ateliers monétaires identifiés, mais selon les régions géographiques où ces monnayages ont été frappés. Ce classement met en évidence des évolutions dans l’organisation des émissions monétaires mérovingiennes qui n’auraient pas pu être mises en évidence avec un autre type de classement alphabétique.

Trois grandes périodes sont répertoriées dans l’ouvrage de Gildas SALAUN.

La première correspond à la genèse des monnaies mérovingiennes qui sont en fait des imitations des monnaies impériales romaines. Bien que l’Empire se délite au fil du temps, le pouvoir de battre monnaie était par définition une de ses prérogatives. Elle était toutefois délèguée à l’autorité locale qui en assurait l’organisation et la surveillance. Les francs saliques (installés au nord de la France et en Belgique), les Burgondes ainsi que les Ostrogoths frappèrent des pièces imitant les monnaies impériales.

Pour les plus faibles valeurs numéraires, utilisées dans les transactions journalières, les monnaies de l’empire romain en bronze continuèrent à circuler marquant en pointillé la persistance d’un empire romain d’occident toujours de plus en plus faible (au moins jusqu’à sa disparition en 550 après JC).

Cette période a également été marquée par une forte inflation. Elle court de 500 à 570.

La seconde période correspond à l’apparition des monnaies « de monétaires ». Il s’agit de monnaies émises sous le contrôle direct de hauts fonctionnaires royaux mérovingiens. Chacun d’entre eux avait la main mise sur au moins un atelier monétaire, voire sur plusieurs.

Les monnaies mérovingiennes étaient avant tout des monnaies en or à petit module (inférieur à celui d’une pièce d’un cent actuelle).

La source de métal était double. L’or provenait d’abord de monnaies bizantines refondues, puis d’or alluvial produit notamment dans la région de Nantes.

Avers et revers d’un tiers de sou frappé à Nantes vers 620

 

On assiste à cette époque à une multiplication des ateliers monétaires car comme indiqué précédement de plus en plus de monnaies étaient frappées sur des flans composés d’or alluvial. Il était donc logique de rapprocher les ateliers des sources d’approvisionnement en métal or. Cela permettait également de marquer la présence royale sur les lieux de production d’or. Enfin, l’époque était une période troublée. Les routes étaient peu sûres et localiser les ateliers prés des lieux de production permettait de réduire le nombre des transports d’or et donc les risques d’attaques de bandes se livrant au brigandages sur les routes commerciales.

Cette période s’est écoulée entre 570 et 675 après JC.

Avers et revers d’un tiers de sou frappé à Amboise vers 630

Avers et revers d’un tiers de sou frappé à Dorestad vers 670

 

La dernière période correspond à la période des deniers en argent mérovingiens (675 à 750 après JC). Les monnayages mérovingiens passent ainsi du monométalisme or au monométalisme argent, inspiré des pays nordiques. « Cette évolution va de paire avec un déplacement du centre de gravité des relations commerciales européennes, du bassin méditerranéen vers le nord de l’Europe » précise Gildas SALAUN.

Avers et revers d’un denier frison frappé vers 700

 

Cette période est marquée par une forte présence de peuples bretons venus de l’actuelle Grande Bretagne en Armorique. L’une des conditions à leur installation dans cette région était l’interdiction pour eux de battre monnaie et d’utiliser par conséquent les monnaies émises par les rois mérovingiens. A cette époque, les ateliers monétaires, qui étaient localisés dans les zones bretonnes, ont été déplacés vers les zones où les rois mérovingiens exerçaient encore une autorité effective directe.

 


Caractéristiques du livre


 

Cet ouvrage compte 120 pages et contient une riche iconographie, issue de la collection du Musée Dobrée à NANTES.

Il est vendu au prix public de 20€. Si vous retirez le livre dans un magasin FNAC, vous pouvez même disposer d’une remise de 5% (cliquez ici).

Il sera disponible à compter du 08/10/2019.

 

Sources: Gildas SALAUN et NUMISMAG.

 

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