Monnaies Gauloise, Royale et Impériale – Résultat de la Vente de Numismatica genevensis SA
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Monnaies Gauloise, Royale et Impériale – Résultat de la Vente de Numismatica genevensis SA

C’est lundi 18 et mardi 19 Novembre que s’est tenu la vente aux enchères N°12 de la maison de vente Suisse, Numismatica Genevensis. Cette vente a retenu notre attention avec des lots exceptionnelles de monnaie Française. Nous avons sélectionné 4 monnaies et 2 médailles que nous présentions ici. Tout d’abord la plus grande monnaie d’or de l’historie de France, une 10 Louis de 1640, suivi d’une des monnaies les plus importantes de la période napoléonienne, la 5 Francs 1807 A, Paris. épreuve en or, ensuite une Médaille en or commémorant le nouvel emprunt de 1855 pour financer la guerre de Crimée, la très rare Médaille en or commémorant la fin de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1864, par Oudiné, un Double d’or Philippe VI de Valois, non daté, première émission du 6 avril 1340 et pour terminer un très beau Statère d’or Gaulois du 1er siècle av. J.-C des Parisii.

 

Royaume de France
Louis XIII, 1610-1643

10 Louis d’or au buste drapé 1640 A, Paris

Buste lauré et drapé à droite. Date au-dessous / Croix formée de huit L couronnées, avec différent d’atelier dans un cercle en cœur. Tranche lisse. 67,49g. Droulers 13; Duplessy 1293; Fr. 405; Gadoury 63.

Un fleuron de la numismatique européenne. Une monnaie exceptionnelle et Superbe.
Les registres de fabrication de l’époque sont muets au sujet de cet imposant multiple. Tout comme les pièces de 8 et de 4 Louis, la pièce de 10 Louis n’était pas destinée à la circulation, mais était réservée à la table de jeu du roi. Comme le souligne Frédéric Droulers, il est également possible que l’émission de ces monnaies révèle la volonté de la France – en l’occurence du cardinal de Richelieu – de surpasser l’Espagne en matière de prestige et d’opulence. Le magnifique portrait gravé par Jean Warin renforce encore le caractère exceptionnel de cette monnaie.

 

 

 

Prix de départ : 453 755 euros

Prix réalisé : 639 454 euros

 


Premier Empire, 1804-1814

5 Francs 1807 A, Paris. ÉPREUVE en OR
Tête laurée à droite / Valeur dans une couronne de laurier

Frappe de présentation extrêmement rare. Superbe exemplaire. Marque du directeur d’atelier, date et marque d’atelier, à l’exergue. Tranche inscrite en creux. 42,41g. Gad. 583; Mazard 566a (R6).

 

 

 

 

Prix de départ : 136 126 euros

Prix réalisé : 173 566 euros

 


 

 

Second Empire, 1852-1870

Médaille en or commémorant la fin de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1864, par Oudiné

Façade occidentale de Notre-Dame. En avant-plan, une Vierge à l’Enfant. Date et nom du graveur à l’exergue / Inscription sur treize lignes. Tranche lisse avec poinçon abeille. 71,0mm. 280,50g. Page-Divo 487. PCGS MS63. Une médaille splendide et exceptionnelle.

La construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris débuta en 1163, afin de remplacer l’ancienne cathédrale romane; celle-ci, en effet, étant devenue insuffisante pour la population parisienne qui ne cessait de croître, la nécessité d’un nouvel édifice plus vaste se faisait sentir. On choisit pour ce dernier le style gothique, qui était relativement nouveau à l’époque. Quatre campagnes de travaux se succédèrent pendant près d’un siècle, qui virent s’élever le chœur, la nef, puis la façade; vers 1250, la construction de la cathédrale était pratiquement achevée. Jusqu’au milieu du XIVe siècle, des travaux supplémentaires furent effectués, comme l’agrandissement des transepts. La cathédrale traversa toute la période de l’Ancien Régime sans grands changements, les plus notables concernant la décoration intérieure, mise au goût du jour, et les vitraux, remplacés par du verre blanc. Lors de la Révolution Française, la cathédrale fut fortement endommagée. En effet, la plupart des statues des portails furent détruites, et on décapita toutes les statues de la Galerie des Rois, que les révolutionnaires avaient pris pour les rois de France, alors qu’en réalité il s’agissait des rois de Juda; la flèche du XIIIe siècle fut également démolie. La cathédrale fut transformée en Temple de la Raison, puis en entrepôt; elle fut finalement rendue au culte en 1802.

 

 

Comme de nombreux monuments gothiques, Notre-Dame de Paris était dans un piteux état au début du XIXe siècle. A tel point que pour le sacre de Napoléon en 1804, des tentures furent installées à l’intérieur pour dissimuler les fissures. Soucieux d’embellir sa capitale, Louis Philippe décida quant à lui de restaurer la cathédrale plutôt que de l’abattre. Ce fut le célèbre architecte Viollet-le-Duc (également auteur de la restauration de Notre-Dame de Lausanne) qui fut chargé des travaux. Une nouvelle charpente ainsi qu’une flèche furent ainsi inaugurées sous Napoléon III.C’est cette nouvelle structure, ainsi qu’une partie de l’ancienne, qui a tristement disparu dans l’incendie du 15 avril 2019.

Prix de départ : 45 375 euros

Prix réalisé : 155 296 euros


 

Second Empire, 1852-1870.
Médaille en or commémorant le nouvel emprunt de 1855
pour financer la guerre de Crimée, par Caqué et Merley.

Tête nue de l’empereur à gauche. Nom du graveur au-dessous / La France assise de face recevant de l’argent de la part de l’Agriculture, du Commerce, des Arts et de l’Industrie, debout à ses côtés. Inscription, date, et nom du graveur à l’exergue. Tranche lisse avec poinçon main. 72,3mm. 354,38g. Page-Divo 281. PCGS SP63. Une médaille splendide et exceptionnelle.

 

Prix réalisé : 41 108 euros

 


 

 

Royaume de France
Philippe VI de Valois, 1328-1350.

Double d’or non daté, première émission (6 avril 1340)

Le roi assis de face dans une stalle gothique, tenant un sceptre long et un sceptre court / Croix feuillue cantonnée de quatre couronnes, dans un polylobe. 6,76g. Duplessy 253; Fr. 267; Lafaurie 256. PCGS MS63. D’une beauté particulière. Superbe exemplaire.
Exemplaire provenant de la collection Armand Trampitsch, vente Rassion & Cellard (31 mai 1988) 184, et de la vente Triton XVII (2014) 997.

 

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Prix réalisé : 36 540 euros

 


 

Gaule – Statère d’or de classe V, 1er siècle av. J.-C.

Tête stylisée d’Apollon à droite, les cheveux disposés en grosses mèches et volutes; sous le menton, un tonnelet; sous la troncature du cou, décor en dents de loup / Cheval stylisé au cou orné d’une ligne perlée à gauche; au-dessus du cheval, motif en forme de filet triangulaire subdivisé en petits losanges ornés d’un globule sous le cheval, une rosace. 6,62g.
Une monnaie spectaculaire et très belle.

Les Parisii étaient implantés sur le cours moyen de la Seine. Leurs principaux oppida étaient Lutèce et Nanterre. Leur richesse, attestée par un monnayage en or d’une exceptionnelle qualité, avait pour origine le contrôle du trafic fluvial. Premiers alliés de Vercingétorix, ils fournirent un contingent de huit mille hommes à la coalition celtique lors des guerres des Gaules et leur territoire fut le théâtre des derniers combats opposant Romains et Gaulois.

 

 

 

Prix réalisé : 20 097 euros

 


 

Sources : Numismatica Genevensis – NUMISMAG©

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